Rendez vous sous les étoiles...

La voilà qui bute sur un calcul. Et pas la peine de me faire les yeux de chien battu je ne dirais pas la réponse. C’est trop facile…Enfin pour moi.
Au bout de quelques minutes toujours rien, pas de résultat. Alala.
Je lui proposa d’utiliser la calculatrice pour aller plus vite, après tout je ne lui est pas interdit ! Au bout de deux longues heures, elle boucla avec succès tous les exercices. Bah voilà, avec de la volonté on y arrive. Je lui souris content du résultat. Par contre elle, malgré son sourire, a l’air à bout…Ha ha l’effet des maths ! Elle rangea ses affaires, j’en fis de même.
Et avant de partir elle se retourna vers moi.

« Dites moi Kyle…Est-ce que ça vous dirait que je vous fasse partager un de mes moments privilégiés, pour vous remercier de votre aide et de votre patience. Je ne suis vraiment pas une bonne élève en maths. Sûrement la pire de votre carrière d’ailleurs !…Donc, si ça vous dit, rejoignez moi sur le toit demain soir, à 21h. »

Je la regarda l’air étonné. Qu’est-ce qu’elle voulait me faire partager ?

« Euh.. »

Même pas le temps de poser une quelconque question qu’elle reprit la parole.

« Non, pas de questions. Je veux vous garder la surprise. Au revoir Kyle ! »

Euh bon d’accord. Mais j’avoue qu’elle titille ma curiosité. Durant le trajet du retour je me posais pleins de questions. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Rah ! J’aime pas ça, je veux savoir !…Je suis pire qu’un gosse ma parole. Je vais dormir et la nuit passera plus vite.

Le lendemain.

La journée passa très lentement pour mon plus grand malheur. Je ne tenais plus en place. Je ne connaissais pas ce côté de ma personnalité. Je suis quelqu’un d’impatient en fait et de très curieux. Etrange. En plus de ça les élèves avaient décidés de me faire tourner en bourrique. Il faisaient un ramdam pas possible. Aah ma tête… Qu’ils se taisent un peu.
La cloche du bahut vint à ma rescousse et sonna la fin des cours ! Enfin ! Ha non ! Je dois corriger des contrôle et autres devoirs…Bon ça fera passer le temps jusqu’à vingt et une heure.

Les heures passent.

Eh bien je n’ai jamais vu autant de mauvaise notes ! C’est décevant. Bientôt l’heure ! Je range mes affaires en vitesse et marcha vers le toit.
Une fois sur les lieux, Amane n’était toujours pas arrivée. Il y’avait un petit vent frais, qui nous rappelez, que l’hiver n’était pas tout fait terminé. En levant mon regard vers le ciel, je pus voir que celui-ci était dégagé, aucun nuages à l’horizon. Les lumières de la ville ne l’atteignait pas, on pouvait voir toutes les étoiles. C’est un jolie spectacle…
Des pas se firent entendre, Amane était là, non loin de moi.
Mon cœur battait la chamade, ha c’est nouveau ça. A croire qu’elle m’attire…He…Et voilà je fais buguer mon cerveau tout seul, comme un grand ! J’aurais pas l’air fin si je bégaie devant elle. Malgré mon bug, je lui fis un sourire. Ouais t’assure mec !….Pff n’importe quoi moi…

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« Bonsoir… »

Driiiiiiiiiiiing!

Alleluyah! Cette journée est enfin terminée. C'est pas trop tôt. Je n'ai pas arrêté de penser à ce soir. J'ai même rêvé de ça cette nuit... Lui et moi, blotti l'un contre l'autre. Ca paraît incroyable. Premièrement c'est un prof. Et un prof ne peut pas être attiré par une élève pas vrai? Secondo, ce n'est pas n'importe quel prof. C'est un prof de "maths". Et rien qu'"Amane" et "maths" dans la même phrase, c'est évident que ça ne peut pas marcher. Toujours est-il que ce rêve m'a trottiné dans la tête et a changé ma vision sur lui. Certes, je n'ai jamais nié qu'il est très séduisant. Mais jamais ne me serait venue à l'idée de vouloir être avec lui... Faut que j'arrête. Il ne se passera rien ce soir, faut pas rêver non plus. Et puis en plus, il ne va peut-être même pas venir. C'est vrai quoi, je ne lui ai même pas laisser l'occasion de refuser mon invitation!

Bon, il reste quelques heures à tuer avant l'heure-h. Que me réserve mon agenda customisé avec des photos du Japon, de mangas et mes amis. Forcément que des bonnes choses étant donné qu'il est si joli non? Hmm... Ah? Oh? Zut... J'avais oublié le devoir maison de mathématiques!!! Bon! Après l'entraînement intensif suivi hier, je ne peux que le réussir! Et l'avantage avec les maths c'est qu'on est tellement concentré que l'heure tourne sans que l'on s'en rende compte (du moins quand on réussit). Un papier, un crayon, on y va...

:quelques heures plus tard:

Voilà, terminé! Je ne suis pas sûre d'avoir trouvé les bonnes réponses partout, mais je n'ai aucun blanc pour une fois.

Faut que je regarde quelle heure il est. Où est mon téléphone? C'est pas possible, je le paume tout le temps dans mon bordel. C'est simple c'est une forêt de disques, de livres, de fringues, et puis il y a aussi la cage de mon hamster, Cookie! Il me regarde, comme s'il savait où j'avais posé mon téléphone. C'est intelligent ces petites bêtes là! Ah ça y est, je le trouve, posé sur ma valise.

Miiiince! Je ne suis pas en avance! Faut que je me pomponne un minimum! Et je n'ai plus que 10 minutes! Bon allons à l'essentiel. J'opte pour ma robe blanche en broderie anglaise, avec une veste en jean et mes ballerines blanches. Un petit trait d'eye-liner, un coup de peigne, du baume hydratant sur mes lèvres, un peu de parfum au creux des tempes... Voilà, l'heure est venue. Je suis prête.

Bon, je suis un peu à la bourre! Faut que je cours je crois bien. Je me lance dans un sprint sur 10 mètres avant d'abandonner. Décidément, l'endurance ce n'est pas fait pour moi. Au moins me voilà au bas des escaliers maintenant. Je me dépêche. Une, deux, trois, quatre... cinquante! Fiou, j'y suis. Je pousse la porte. Il est là... Il se retourne.

"Merci d'être venu. J'ai cru que peut-être vous ne viendriez peut-être pas..." lui dis-je, pendant qu'un sourire apparaissait sur mes lèvres.

Alors que je commence à m'avancer vers "la surprise" j'ajoute: "Suivez-moi, je vais vous montrer, c'est par ici."

La surprise en question; se trouve derrière le cabanon par lequel on arrive sur le toit. De là, on a une vue sur le lac, tout illuminé. Les étoiles scintillent sur la surface de l'eau. Encore une fois c'est magnifique...

Je ne sais pourquoi, il a mis un temps avant de me suivre. Mai le voilà, je l'entends arriver derrière moi...

Je ne l’avais pas tout de suit remarqué, mais Amane portait une robe blanche qui, franchement, lui allait bien. Elle c’est faite belle…Pour moi ? Son sourire toujours au rendez vous celui là. A chaque fois que je le voit, ça me fais chaud au cœur. Je lui rendis, encore une fois, son sourire.

« Merci d’être venu. J’ai cru que peut-être vous ne viendriez peut-être pas… »

Elle commença à s’avancer vers une espèce de cabanon.

« Suivez moi, je vais vous montrer, c’est par ici. »

Elle alla derrière le cabanon, mais moi je continuais de la regarder. Euh ouais bon faut peut-être que j’avance aussi ou elle va se poser des questions. Je la rejoignit donc. De là où on était on pouvait voir le petit lac illuminé par les étoiles. C’est vraiment joli…Amane regardait le lac avec insistance. Je me trouvais à seulement deux pas d’elle…A ce moment là, la vue sur le lac ne m’intéressais plus. Je n’avais d’yeux que pour elle. Pourtant je suis un prof’ est normalement les profs n’ont pas le droit de fréquenter les élèves, c’est vrai…Mais pour le moment je m’en fiche pas mal. Je crois que Amane me parle, mais je ne comprends pas le sens de ses phrases, je suis tellement concentré sur elle…Pour une fois que je ne pense pas au passé.
Le vent souffla dans mon dos, comme pour me pousser. Je me rapprocha d’elle, couvrant le peu de distance qu’il y avait entre nous. Je l’entoura de mes bras et posa ma tête sur la sienne…Pourquoi je fais ça ? Tout simplement parce que j’en ai envie. Je la serra un peu plus contre moi.
Je n’avais pas l’intention de la lâcher. Mon cœur battait la chamade, j’avais l’impression qu’il allait sortir…Je descendis ma tête pour que ne joues se tiennent l’unes contre l’autres. Je déposa un léger baiser sur la sienne, avant de prendre son visage entre mes mains. Je planta mon regard au sien…Qu’est-ce que je suis entrain de faire ? Je suis entrain de tomber amoureux voilà ce que je fais…Je rapprocha doucement mon visage du sien, et déposa enfin mes lèvres sur les siennes. Sur le toit du lycée, deux personnes brave l’interdit. Un professeur amoureux d’une élève…Pourquoi devrions nous nous arrêter devant un obstacle ?
Si on s’aime tant mieux…Je me fiche de ce que les gens pourront penser…Quoi que. Il faudrait pas que ça s’ébruite. Je n’ai pas envie de lui causer des problèmes. Je m’écarta légèrement de son visage et posa mon front contre le sien tout en la serrant contre moi. Mon cœur battait toujours aussi vite. Ca en devenait douloureux à force, mais pour une fois ce n’était pas la tristesse…

« … »

Je n’osais rien dire. Pourquoi j’ai fais ça ? Ca se trouve elle ne le voulais pas …Pourquoi je la tiens contre moi ? Elle va peut-être partir…Non elle l’aurait déjà fait depuis longtemps. Je leva mon regard vers le lac…La meilleure nuit de toute ma vie. Je ne veux pas rentrer chez moi, je suis bien ici. Une de mes mains se posa sur sa joue, elle était chaude, Amane devait sûrement rougir. Je resta un long moment comme ça, à la regarder.
Je ne m’en lasse pas…Mais…est-ce mal ce que je fais ? Je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est que, je n’avais jamais étais aussi heureux depuis longtemps…

Si… Il l’a fait. Il a passé ses bras autour de moi. Je me sens en sécurité blottie contre lui.
Il pose sa joue chaude, contre la mienne, plus fraîche. Je n’arrive pas à y croire. Cela a été si brusque. Je sens son souffle dans mon cou. Mes yeux ne peuvent se défaire du spectacle qui s’offre devant moi. Les étoiles, le lac, moi dans ses bras.

Je sens ses yeux rivés sur moi, alors qu’une étoile filante lacère le ciel de sa lumière. Tout au fond de moi, je fais le vœu que cet homme qui m’enlace, reste avec moi, longtemps.

Tout à coup, il prend mon visage entre ses mains chaudes. Avec une facilité étonnante, se déroule sous mes yeux notre premier baiser. Il approche son visage du mien et presse ses lèvres contre les miennes. Je ferme les yeux.

Tout ce que je peux dire, c’est que rien de tout cela n’était calculé. Pas de mathématiques cette fois. Il n’y a aucune formule pour calculer la vitesse à laquelle bat mon cœur, aucune fonction fonction ne permet d’expliquer pourquoi je me sens si bien, en paix.

Il n’y a aucun bruit alentour, seule notre respiration semble briser le silence.
Alors qu’il recule son visage, j’ouvre les yeux et plonge mon regard droit dans le sien. Je crois que c’est la première fois que je le vois vraiment heureux. Ces yeux brillent de bonheur. A moins que ce ne soit le reflet des étoiles.
Je ne peux détacher mon regard de ses yeux bleus, si intenses.

Puis, je le serre dans mes bras, fort. Il est à moi désormais…
Je l’ai surpris, car il n’a pas réagit immédiatement. Mais maintenant, je sens de nouveau ses bras autour de ma taille. J’ai la tête posée contre son torse, et j’entends battre son cœur. Toujours plus vite, toujours plus fort.

Je lève la tête, me met sur la pointe des pieds (ben oui, il est plutôt grand !) et je l’embrasse de nouveau. Par envie, tout doucement. Puis, un sourire, incontrôlable, se dessine sur mes lèvres, alors que je suis toujours penchée sur les siennes. Il me rend mon sourire. Nous sommes heureux, tous les deux, sur le toit de l’école, surplombant le lac, et en dessous des étoiles. Ceci dit, des étoiles, j’en ai aussi plein les yeux.

Nous restons plantés là, n’osant pas bouger. J’appréhende le moment de notre séparation. Et si cela ne se reproduisait plus jamais ?

[…]

Cela va bientôt faire deux heures que l’on est enlacés. Le couvre-feu est dans une demi-heure. Il va falloir que je rentre… Et je commence à trembler de froid.

« Kyle, je dois m’en aller… »

Il acquiesce. Mais tout à coup, je retrouve cette lueur triste que je lui connais tant.

« Avant de partir, je voudrai te poser une question… »

Alors je repense à tout : l’alcool, son attitude solitaire et son regard, toujours froid, distant et triste…

« Pourquoi as-tu l’air si malheureux… ? » lui demandais-je, le serrant plus fort contre moi, pour lui montrer que je suis là, avec lui… Qu’il n’est plus tout seul désormais…

Sans que je m’y attende, elle m’embrassa à son tour, un sourire se dessina sur ses lèvre ainsi que sur les miennes. A moi….Rien qu’à moi, c’est égoïste mais je m’en fiche.
Cela fait maintenant quelques heures que nous sommes enlacés à regarder le spectacle qui s’offrait devant nous. L’heure du couvre feu approche à grand pas, on va devoir se quitter…Je n’en ai pas envie, je suppose que elle aussi. La fraicheur de la nuit se fit ressentir. Amane grelotter, j’enleva ma veste et la lui mit sur ses épaules.

« Kyle, je dois m’en aller… »

« Je sais.. »

Je n’avais plus envie de sourire, sachant que je vais me retrouver seul chez moi à me morfondre. Quand elle est là, je ne pense plus à mes problèmes…

« Mais avant de partir, je voudrai te poser une question… »

Je la fixa, attendant sa fameuse question. Je crains le pire…

« Pourquoi à l’air tu si malheureux ? »

J’écarquilla légèrement les yeux surpris par sa question. Elle me serra contre elle, mais je ne réagissais pas. Je fuyais son regard, pourquoi me demande t-elle ça ? Je n’ai pas envie qu’elle s’inquiète pour moi ou qu’elle me prenne en pitié.

« … »

J’hésitais, devais-je lui en parler ? Ca se trouve après ça elle ne voudras plus être avec moi. La seule qui connais mon passé jusqu’à présent, c’est ma mère. Elle seule était là pour m’épauler quand ça n’aller pas. Je resta silencieux pendant un long moment, pesant le pour et le contre. Je fixa mon regard à celui d’Amane…puis le fuyait à nouveau. Je ne suis pas du genre à parler des choses douloureuses comme ça. Même si je sais que maintenant je ne suis plus seul…A quoi bon me prendre la tête ? Je vais lui en parler, je verrais bien ce que ça donne…

« Il y a pas mal de choses qui me rende triste…L’assassinat de mon père quand j’étais gosse… J’ai appris récemment qu’il était un cambrioleur et qu’il c’est fait tuer une nuit d’hiver…Mais avant de partir, il avait promis à ma mère d’arrêter, pour moi…Résultat il a belle et bien finit. »

Je ne parlais pas beaucoup de mon père, même à ma mère. C’est pas un sujet tabou, mais c’est plutôt un sujet sensible que je ne préfère pas aborder…

« Ensuite. Il y ’a quatre ans avant que je vienne ici. J’étais flicà Los Angeles. Dès mon arrivé je me suis fait un ami…Dès le premier jour je lui ai fais confiance. On faisait toutes nos enquêtes ensemble.
Mais du jour au lendemain il est devenu distant avec moi, pour finalement me trahir…Je les poursuivit, il a voulut sortir son arme, je fut plus rapide et par reflexe je lui tira dessus. Il mort sur le coup….Suite à ça j’ai rendu mon insigne ainsi que mon arme, depuis je préfère rester seul. »

Je lui avais tout dis, pas une seule fois je l’avais regardé, j’avais regardé dans le vide comme si je revivais mon passé. Je sentais les larmes monter…Je baissa la tête. J’entendais le coup de feu qui avait mit fin à notre amitié, à sa vie…

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Je posa mes mains sur mes oreilles comme si je pouvais faire taire le bruit. Je me laissa tomber à genoux, laissant couler mes larmes. J’en avais assez, il fallait que ça sorte, que j’évacue le trop plein de tristesse, ça me fais du bien…Amane se baissa pour se mettre à ma hauteur et me prit dans ses bras, je ne me fis pas prier et me blottissais contre elle, le poids de mon passé, s'allégea un peu...

Le voilà qui fuit mon regard maintenant. Je n'aurai peut-être pas dû lui poser cette question.
Mais alors que je pensais qu'il ne me dirait rien sur sa souffrance, je l'entends commencer son récit.

« Il y a pas mal de choses qui me rende triste…L’assassinat de mon père quand j’étais gosse… J’ai appris récemment qu’il était un cambrioleur et qu’il c’est fait tuer une nuit d’hiver…Mais avant de partir, il avait promis à ma mère d’arrêter, pour moi…Résultat il a belle et bien finit. »

Pas une seule fois il ne m'a regardée. Comme s'il avait peur que je réagisse mal... Mais Il n'y est pour rien. Les actes de don père ne sont pas les siens.
Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit, qu'il continue son récit. Je le sens se contracter, par peur sûrement. Alors comme ça, ce n'est pas tout?

« Ensuite. Il y ’a quatre ans avant que je vienne ici. J’étais flic à Los Angeles. Dès mon arrivé je me suis fait un ami…Dès le premier jour je lui ai fais confiance. On faisait toutes nos enquêtes ensemble.
Mais du jour au lendemain il est devenu distant avec moi, pour finalement me trahir…Je les poursuivit, il a voulut sortir son arme, je fut plus rapide et par réflexe je lui tira dessus. Il mort sur le coup….Suite à ça j’ai rendu mon insigne ainsi que mon arme, depuis je préfère rester seul. »

Mon dieu... C'est terrible! Comment peut-on trahir un ami au point qu'il n'a pas d'autre choix que de vous tirer dessus? Je comprends mieux. La douleur a dû être immense. Sachant tout cela, on ne peut lui reprocher son mutisme...

Même s'il évite mon regard, je vois les larmes pointer dans ses yeux. Il baisse la tête, cachant sa faiblesse. Puis s'effondre à genoux devant moi. Je m'abaisse à sa hauteur et le prend dans mes bras, tout doucement, comme un être fragile... Il évacue sa tristesse entre mes bras quelques minutes. Puis j'entends son souffle s'appaiser, petit à petit.

"Je suis désolée... Je n'aurai peut-être pas dû te demander. Merci de m'avoir fait assez confiance pour m'avouer tout ça. Ne t'inquiète pas, mon regard sur toi ne change en rien, tu es toujours le même homme pour moi."

Voulant le réconforter, je le serre encore dans mes bras et le couvre de baisers: son front, ses joues, ses lèvres. Puis je soupire... Il est temps que je m'en aille...

"Kyle, rejoins-moi demain au gymnase après les cours demain. Il n'y a jamais personne. On pourra se retrouver, tous les deux, si tu le veux..."

Je l'embrasse une dernière fois, on se lève, mains dans les mains. Il dépose un dernier baiser sur ma main, avant que je m'éloigne, toujours en le regardant, gardant sa main dans la mienne le plus longtemps possible. Lui reste sur le toit, me regardant m'en aller.

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